HISTOIRE
La plus ancienne mention du complexe de Faenza date de 1137 dans un document des archives de la Cathédrale, qui mentionne Albert, prieur de l'église de l’hôpital de Santo Sepulcro dans la banlieue de la ville de Faenza, en dehors de la Porta Ponte, l'actuel Borgo Dubecco. La commendam se situe sur l'emplacement d'une ancienne institution hospitalière, et le vocable de Santo Sepulcro (saint Sépulcre) souligne ses liens avec les croisades. En 1237, un document mentionne l’hôpital comme le “Hospitalis Sepulchri Sanctae Mariae Magdalenae”, confirmant l'attribution du nom de la sainte à l'édifice. Un document, préservé à la collection Azzurrini, dans les archives d'état de Faenza, daté de 1301, registre un ancien hôpital appartement à l'ordre hospitalier de San Giovanni di Gerusalemme, rappelle l'importance de l'ordre de chevalerie.
NOTES HISTORIQUES ET ARTISTIQUES
Les universitaires d'aujourd'hui s'accordent à dire que le bâtiment actuel doit être daté du XIIIe siècle. Sa voûte en berceau d'origine a probablement été démolie à la fin du XIVe siècle. Des restes d'anciennes voûtes et fenêtres se trouvent au dessus de la nef. Ces fenêtres en plein cintre à l’intérieur ont été caractérisées par un arc surbaissé, une ouverture devait également se trouver sur la façade, mais la grande fenêtre actuelle est le fruit d'une intervention moderne. Le porche sur la façade a été inséré au XVIIe siècle. Le porche roman d'origine était probablement en face de l'entrée tandis qu'aujourd'hui la façade est définie par deux contreforts et une corniche en larges briques. La décoration était probablement également articulée avec des pierres, desquelles persistent quelques traces. L'admirable portique couvert par une voûte en berceau, à la gauche du bâtiment, fut construit en même temps que l'église, comme l'indique la corniche similaire et les contreforts. Ce portique a été soutenu par quatre arcs en ogive, dont trois en calcaire et le quatrième en brique et pierre. Au Moyen Âge, l'église a probablement joué le rôle d'hospice pour les voyageurs, les pèlerins et les pauvres en général.