HISTOIRE
L'idée de la naissance de la nouvelle cathédrale de Ferrare coïncida avec la volonté d'affirmation de l'autonomie de la ville, jusqu'à ce moment-là soumise à l'influence du diocèse de Ravenne. En 1139 la bulle d'Innocent II confirma soit l'indépendance de Ferrara de Ravenne soit l’autorisation pour la construction d'une nouvelle cathédrale. En 1133 les travaux pour la construction commencèrent et parmi les principaux bailleurs de fonds il y eut Guillaume Adelardi, auquel appartennaient également les idées fondamentales sur le bâtiment. Une pierre tombale trouvée pendant les travaux de restauration en 1925 atteste que "Glielmo fo l'auctore", ainsi que le principal financier du travail, et que la main des belles sculptures qui enrichissent la cathédrale est celle de Nicolaus, élève de Wiligelmo et Lanfranco à Modène. La cathédrale qui se dresse majestueusement aujourd'hui sur la place est le résultat de nombreuses reconstructions depuis le XIIIème siècle, comme témoigne aussi l'extrême hétérogénéité des styles que vous pouvez voir ici. Un certain nombre d’interventions importantes remontent à Ercole I, qui commanda à Biagio Rossetti, le plus important architecte local, des travaux sur le bâtiment. Dans cette occasion Rossetti élargit le chœur et il construisit l'abside. L’actuel aspect baroque des bas-côtés à l’intérieur de l’église est dû à la reconstruction après l’incendie désastreux qui détruisit le logement précédent.
NOTES ARTISTIQUES ET HISTORIQUES
EXTERIEUR
Le style roman est évident surtout dans la partie inférieure du bâtiment : par exemple on le peut observer dans le mur blanc, imposant et austère, sur lequel il y a les trois grands portails. L’élément principal de l'ensemble du bâtiment est le magnifique prothyron que c’est l'un des plus intéressantes œuvres romans de la vallée du Pô pour la variété de reliefs et de sculptures. Il est attribué au grand sculpteur Nicolaus. Au-dessous il y a la majestueuse entrée principale avec une belle lunette représentant la bataille légendaire entre San Giorgio, patron de la ville de Ferrara, et le dragon. La loggia, datée environ en 1250 et donc construite dans le style gothiques, s’ouvre avec trois arches décorées dans le centre desquelles il est placé une Vierge à l'Enfant du XVe siècle. Au-dessus de la loggia les histoires du jugement dernier se développent sur trois niveaux.
COTE NORD
Le côté nord de la cathédrale, qui se développe sur la rue des Adelardi, conserve sa structure romane puisque il n’a jamais été soumis à des interventions successives. Le matériau utilisé pour la construction est la brique. Un œil aiguisé remarquera deux anciennes portes fortifiées : la plus grande, appelée la Porte du Jugement, conduisaient à l'ancien cimetière.
COTE SUD
Le côté sud de l'édifice, qui se développe sur la place Trento Trieste, conserve son aspect roman dans la séquence d'arches soutenus par des demi-colonnes qui tombent au sol. Les magasins qui s’ouvrent sur le prothyron dans la Loggia dei Merciai, également s’ils n’ont pas été conservés dans l'ancienne forme, sont aussi très intéressants. A mi-chemin le long de la longueur du côté, la galerie romane est interrompue par une arcade, qui est ce qui reste du portail des mois détruit en 1717. Les panneaux originaux sont conservés dans le musée de la cathédrale. L'auteur du cycle de sculptures, caractérisées par une plasticité intense et dynamique, est connu comme le Maître des mois.